Mademoiselle Adelles

Avec du homard et des poites dedans

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9 septembre 2017

L’intact et le parfait

J’ai longtemps lu mes livres dans le souci permanent de les finir intacts. J’ai ainsi parcouru des monuments de la littérature le nez collé à la reliure, l’ouvrage ouvert selon un angle qui n’a souvent pas dépassé les 30° (c’est peu pour celles qui ne se rendraient pas bien compte) (surtout pour les mots placés avant la pliure). A la fin, le cadeau c’était de refermer le livre indemne, comme s’il venait d’être retiré des rayonnages de sa librairie d’origine.

Je crois que dans mon cas, il y avait déjà ce souci permanent, même si inconscient encore, de ne surtout pas laisser de trace.

Mais il y avait aussi déjà la sacralisation de certains objets, quand je les charge d’un peu trop de promesses (réelles ou fantasmées). Parce qu’alors ces promesses transcendent leurs supports et occupent une place symbolique bien plus grande encore que les objets qu’elles incarnent (juste pour savoir, j’en ai perdu combien à ce stade ?).

Poite n°2, et je ne vais l’apprendre à personne ici, est atteinte du même mal que moi. Elle accumule, elle collectionne, elle investit, elle incarne les objets comme je l’ai fait à son âge.

Certains livres sont déjà sacrés, comme intouchables en haut de la bibliothèque. Et même s’il m’est facile de m’identifier au mécanisme psychologique à l’oeuvre, ma position de mère me fait m’interroger sur cette faculté à se priver pour épargner certains objets. Comme si l’apaisement ressenti de savoir l’objet préservé venait sublimer le besoin (l’envie ?) pourtant antérieur (et naturel) d’en profiter.

Ce soir, alors que nous dînions de saucisses knackis selon un mélange inédit mêlant pâte feuilletée et œufs pochés et alors que Poite n°1 se pourléchait les babines sur le thème de « c’est le meilleur repas de toute ma vie », Poite n°2 prit son air sérieux, son sourcil levé vers la droite et très sérieusement nous confia :

« Tu sais, Maman, en maternelle une fois [événement pouvant donc être compris entre il y a 3 ans et la semaine dernière], j’aimais tellement les pâtes que je ne les ai pas mangées. »

C’est définitif, cette enfant me surpasse en tous domaines.

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11 août 2017

Breizh #4

Parfois, la mère de famille fait des gestes qu’elle pense salvateurs. Ou qu’elle espère salvateurs plutôt parce que dans le laps de temps dont elle dispose entre le moment où sa pupille perçoit la situation de danger, le moment où son cerveau analyse la trajectoire à effectuer et celui où son bras effectue la rotation nécessaire, le papillon a le temps de battre des ailes une demie fois à peine.

Cet après-midi, j’ai tenté de te rattraper avant que tu ne percutes ta sœur, dans un mouvement de carambolage qui était évident pour tous les témoins de la scène (et ils étaient nombreux aujourd’hui sur les rochers de granit rose) sauf pour vous deux, lancées perpendiculairement sur des trajectoires incompatibles. Mais voilà, j’ai ripé. Au lieu de rattraper ta capuche, j’ai rattrapé le versant gauche de ton oreille, qui a laissé quelques grammes d’épiderme sous mon ongle droit. J’en ai encore le son dans la main.

Alors, tu as hurlé et j’ai pensé que le remède avait été pire que le mal. Agenouillée près de toi, j’ai accueilli les larmes, je l’ai déjà fait tant de fois sans en être pourtant responsable et cette fois-ci j’ai dit « pardon » comme je vous l’apprends tellement souvent. Et puis, j’ai bien dû dire d’autres choses, toutes dans le désordre pour expliquer, excuser, désoler ce qui venait de se passer.

Et alors (quelle enfant merveilleuse ai-je fabriqué là), tu as serré fort tes bras autour de mon cou, si fort, si naturellement que j’en ai le cœur si reconnaissant. Tu as déposé des baisers sur mes joues. Et de tes petits yeux inondés tu as vérifié l’état des miens, soucieuse je le sais de ce que tu pourrais y trouver.

Et soudainement, grâce enfantine, c’était toi qui me consolait.

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9 août 2017

Breizh #3

Aujourd’hui, il a plu sans discontinuer. Même le Homard a renoncé à son barbecue quotidien, alors qu’il n’avait pas rechigné jusque là à prendre quelques gouttes bretonnes sur le crâne si la virée chez le boucher s’était avérée concluante quelques minutes auparavant.

Alors, il a bien fallu piocher dans la colonne des « idées pluie » que j’avais griffonnée sur un bout de papier en début de séjour. Le cinéma, c’était déjà fait alors on est passé à la ligne suivante intitulée « piscine ».

Mais avant que le lieu de tous nos espoirs n’ouvre, la matinée s’étira longuement. Toute tentative d’activité autonome de ma part se conclut soudainement encadrée sur chacun de mes flans d’une enfant commentant chacun de mes gestes, voire pour la plus empathique des deux quémandant de pouvoir m’aider. Ce qui, pour certaines de ces occupations, était pour le moins gênant (faites preuve d’imagination, je vais pas tout vous raconter non plus).

A un moment, n’y pouvant plus, j’ai suggéré à mes désœuvrées de jouer à la marchande. Succès immédiat, envolée de Poites à travers la maison suivie très peu de temps après d’un niveau de babillage tout à fait rassurant sur la durée potentielle de tranquillité obtenue.

Quelques minutes plus tard et parce que la vie ménagère m’avait menée jusqu’à cette tâche exaltante consistant à trier le linge Poitesque afin de déterminer la propriété de chaque bout de tissu étendu précédemment sur le tancarville, je pénétrais dans leur chambre. Là, je découvrais les Poites, de part et d’autre d’un lit, ayant étalé devant elles l’intégralité des médicaments emportés pour cette quinzaine. En vrac, des pipettes de Doliprane, des compresses stériles, le fidèle Bepanthen qui en 6 ans de bons et loyaux services aura été tartiné en couches d’épaisseur variée sur l’intégralité des corps Poitesques, du Primalan, des tubes de Ventoline, du dentifrice, des cotons-tiges, de la crème solaire, mon shampoing, le déodorant du Homard, le répulsif anti-moustiques spécial zone tropicale (je l’avais avant, j’ai parfaitement conscience de ne pas être ici en zone tropicale – bien qu’humide au demeurant) et trônant à mon arrivée dans la pièce dans les mains de Poite n°1, élue pharmacienne d’un jour … mes boîtes de tampons, une verte, une jaune (ça n’est pas sale et surtout ça conditionne la suite).

Et au moment où j’ouvrais le deuxième tiroir de la commode pour y déposer paires de chaussettes et robes à papillons différentes-pas-pareilles, je l’entendis demander à sa cliente : « vos mouchoirs pour la minette, vous les préférez plutôt à la menthe ou à la vanille ? »

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19 juillet 2017

Les raisons de se réjouir

On va pas se mentir, j’ai passé une journée relativement merdique (relativement ayant été choisi en la circonstance pour son emploi euphémique). D’ordinaire, j’aurais tout effacé grâce à ce tunnel 18h30-20h30 qui m’empêche certes de pisser quand j’en ressent réellement l’envie mais aussi de penser à la médiocrité de ma vie. Mais il se trouve que je survis sans Poites pour 7 jours encore et que le Homard, bien qu’homme globalement divertissant, n’a jamais été doté de la même efficacité qu’elles à ce petit jeu-là.

En remontant la pente du parking de mon travail-salarié-à-moi-que-j’ai, loin de m’avouer battue, je cherchais les raisons de me réjouir. Trois niveaux de sous-sols n’ont pas été suffisants, arrivée à la lumière du jour, je n’avais rien trouvé. Enfin, plutôt si, j’avais trouvé, mais bien piteusement : ce midi, je me suis acheté un vernis couleur corail (et j’ai réussi un créneau du premier coup aussi, mais ça n’est pas vraiment une raison de me réjouir, il se trouve que je suis venue au monde dotée d’un sens inné de la manœuvre).

Cette histoire de vernis, ça m’a quand même fait me souvenir d’une anecdote Poitesque, datant de la veille de leur départ. Ce jour-là, je m’étais installée sur les marches du perron, face au jardin (ça n’a aucune importance pour la suite mais j’aime bien vous imaginer m’imaginer face à mon jardin) et j’avais entrepris de refaire mon vernis… piétal ? pédestre ? bref, vous avez compris. Evidemment, environ 12 nano-secondes plus tard, l’ensemble des Poites avait rappliqué en appliquant dans mes oreilles de nombreux-fort-nombreux « Maman, Maman, est-ce qu’on peut mettre du vernis nous aussi ? ».

Durant l’année scolaire, j’interdis l’application de vernis (la frustration est à la base de ma maternité) mais là évidemment, en plein cœur du mois de juillet, j’ai dis oui. Les Poites ont donc couiné de bonheur et se sont précipitées dans la salle de bains.

Un long et j’imagine langues-tirées-d’application-entre-les-dents silence plus tard, les Poites sont revenues. Ça n’était pas bien beau à voir, vous vous en doutez. Et puis, Poite n°1 s’est approchée de moi, m’a montré ses mains qui me semblaient encore à cet instant simplement bariolées et elle m’a confié, l’air très sérieux :

« Tu vois là, comment j’ai mis les couleurs là ? J’ai fait un algorithme ! »

Et voyez-vous en sortant de mon parking ce soir, j’ai décidé que tant qu’il y aurait des algorithmes de vernis dans ma vie, il resterait des raisons de me réjouir.

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11 juillet 2017

Un pompier, pas cher

Disons que j’ai commencé à avoir la puce à l’oreille quand j’ai retrouvé les Poites dans la situation suivante : Poite n°1 debout dans la baignoire, hurlant selon des décibels rarement atteints quelque chose qui ressemblait à un « pardon » qui aurait eu tout à la fois beaucoup trop de « a » et de « o » et Poite n°2, debout à côté de la baignoire, hurlant… pas mieux. La Poite de dedans la baignoire avait voulu éteindre le robinet et dépassant le symbole central indiqué « 0 » avait ripé jusqu’à la position « pomme de douche ». La Poite de dehors la baignoire, affairée à se déshabiller s’était alors vue surprendre par le jet parfaitement aligné dans sa direction.

Les 2 Poites étaient restées depuis 30 bonnes secondes, vociférant à qui mieux-mieux (coucou, je suis née dans les années 70) mais n’ayant pour l’une ni le réflexe d’éteindre ni d’orienter différemment le flux d’eau, pour l’autre ne serait-ce que le début du commencement de l’idée de se détourner du jet qu’elle se prenait joyeusement dans la tronche.

6 ans et comme seule et unique réaction : le hurlement primaire. Nous étions bien avancés (et bien inondés aussi).

Et puis, comme l’été approchait à grands pas et avec lui sa farandole d’angoisses plus ou moins larvées liées aux terribles accidents domestiques dont les Poites ne cessent d’être les innocentes victimes dans mes récurrents cauchemars, j’ai cherché une solution.

Quelques semaines plus tard, les Poites (en compagnie de fidèles copines qui se reconnaîtront) ont donc passé 1h30 à la Croix Rouge locale avec un gentil monsieur même pas effrayé de devoir expliquer des choses horribles à une ribambelle d’enfants qui croient encore au Père Noël.

Et désormais, à la maison, le nouveau prétexte trompeur et artificieux pour m’emprunter mon précieux téléphone est l’incontestable et inattaquable : « Maman, je peux m’entraîner à appeler le 18 ? ».

Conclusion : on peut ignorer le mode d’emploi correct d’une douche et savoir mobiliser une caserne entière.

[Et c’est pas moi qui m’en plaindrais] [rapport aux pompiers]

 

Edit : je n’ai aucun conseil à vous donner mais les sessions « Initiation aux premiers secours » de la Croix Rouge sont accessibles dès 6 ans, durent 45 min à 1h30 (en fonction de la capacité de concentration du groupe) et coûtent 5 euros. On n’y pratique aucun geste compliqué et on apprend à gérer les situations de brûlure et de coupure. Et surtout (surtout), on apprend à donner l’alerte. Moi je dis, ça fait pas cher le pompier la vie (potentiellement) sauvée.

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10 juillet 2017

La royale quenotte

Scène d’intérieur jour. Château de Chambord, antichambre de la salle des Gardes. Depuis trois bons quarts d’heure, oubliant de s’intéresser à François 1er, Poite n°2 est sur mes talons à chimer que sa dent de devant lui fait mal.

[Banane et Marie-Eve, sautez la ligne qui va suivre]

[Chimer, ça va ?]

 

Alors, de désespoir et parce qu’effectivement, ça faisait plusieurs jours que la quenotte se balançait dangereusement, je demande si par hasard, elle accepterait que son père regarde, histoire d’aider un peu le smilblick. Étonnamment, l’enfant douillette acquiesça.

Recherche de l’homme providentiel entre le trône et un spectre. Qui, en 2 ou 3 allers-retours extirpe la coupable de son logement.

Sauf qu’évidemment, fraîchement arrachés, les quelques grammes d’émail saignotent un peu. Panique dans l’antichambre où le feutré est vite rempli d’hurlements. Des « je saiiiiiiiiiiiiiiigne » affolés plus tard, l’enfant a du sang partout sur les doigts. Dans une salle où les tentures ont croisé des Rois de France. Où le parquet craque selon une tonalité constante depuis 1515. Où tout est rare et précieux. Et où tout, à cet instant, est une potentielle victime d’un carnage à la dent de lait.

Alors voilà, ce n’est pas à vous que je vais l’apprendre, parfois le parent fait des choses insoupçonnées d’irrationalité.

En tous cas, moi je le sais parce qu’en 2013, j’ai tendu les mains pour que l’une ou l’autre des Poites y vomisse à son aise.

Le 09 juillet 2017, de désespoir et face à l’urgence avec laquelle l’enfant chagrinée semblait vouloir causer d’irréversibles dégâts le Homard a donc saisi les mains tremblantes de sa fille cadette et en a léché chacun des doigts ensanglantés.

[Et il me semble qu’il s’est un peu pourléché les babines ensuite]

Voilà, fin de l’épisode, retour au calme autour des draperies.

Plus tard, longtemps plus tard, devant une glace sélectionnée pour ses qualités anesthésiantes (des dents de lait et de l’humeur enfantine) et alors que nous évoquions le courage avec lequel elle s’était délesté de son incisive, les sourcils de l’enfant remontèrent, annonciateurs d’une vaste interrogation.

Laquelle ne tarda pas, accompagnée d’un air grave.

« Mais Papa ? », s’enquit l’enfant, « est-ce que t’es vraiment comme un vampire et que t’aime boire le sang des gens ? »

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26 juin 2017

6×6

Accrochées à la barrière, elles ont attendues fort impatiemment. Alpaguant chaque voiture, chaque passant qui passait, elles se sont longtemps désespérées. Et puis, enfin, comme une volée de moineaux, elles sont toutes arrivées.

Hier dans le jardin, elles étaient 6 invitées pour fêter leurs 6 ans. 6 x 6, la fidèle montée au carré dont j’ai finalement l’habitude. Comme convenu avec moi-même, il n’y avait pas de thème autour des bougies. Et s’il n’y avait pas eu de jeux, je crois qu’aucune ne s’en serait offusquée.

Malgré tout, parce qu’il ne sera pas dit que 8 enfants lui ferait peur (si), le Homard décida de s’improviser ascenseur. Aller-retour à la file, pour aller goûter au vertige, il a hissé chacune des présentes jusqu’en haut du poirier.

Voilà une activité que vous ne verrez jamais décrite dans les modes d’emplois des anniversaires réussis.

17 Comments | Categories: Les enfants sont formidables

22 juin 2017

6 ans

Je n’ai pas envie d’écrire à quel point c’est-affreux-que-le-temps-passe-vite-et-hier-encore-vous-étiez-grandes-comme-3-pommes. Je n’ai pas envie d’écrire que je conchie cette croissance qui vous fait vous éloigner de la petite enfance et de ces âges merveilleux où les enfants ne sont qu’odeurs de plis dans le cou et babillages charmants (et vomi sur le parquet). La vérité, c’est que j’ai toujours trouvé que le cou des bébés sentaient au mieux le renfermé, au pire le macéré. Les vôtres y compris.

J’ai plutôt envie d’écrire à quel point c’est formidable d’être le témoin privilégié de vos 2 vies qui s’éveillent. Ce que vous perdez en innocence, vous le gagnez en beauté intérieure. Alors bien sûr que j’aimerais enfermer nos 4 vies dans une petite boîte, serrée bien confinée pour que plus jamais elles ne s’échappent, pour que je puisse en rouvrir à l’envie le couvercle et replonger dans ces milliards de « Maman » qui demain matin me manqueront tant. Mais ce n’est pas ainsi que ça fonctionne, une famille. Je change, il change, vous changez. Nous changeons ensemble, avec tous les ajustements que cela suppose, avec toute la grâce que cela produit aussi parfois.

Je sais que vous garderez encore un peu vos corps contre le mien le matin, vos mains dans les miennes, vos milliers de pourquoi, vos « t’es trop belle Maman » et cette confiance en moi, le plus beau des cadeaux, celui qui a la force de tout réparer. Je tâcherai de continuer à tout vous rendre, les baisers mouillés, les questions abracadabrantes, les douces folies et l’amour grand comme aucun autre… tous ont de l’importance.

Bienvenue dans vos 6 ans mes douces. Une année que j’imagine bouleversante, que je souhaite pétillante, que je devine joyeuse.

Et pour cette année à venir, je continuerai à vous regarder grandir, encore et encore, jusqu’aussi haut que vous voudrez bien me garder avec vous.

37 Comments | Categories: La maternité et moi, Les enfants sont formidables

6 juin 2017

Le pouvoir de la glace à la fraise

A l’heure qu’il est, Poite n°2 est endormie dans son lit, serrant sur son cœur sa toute récente photo de classe. Depuis 18h30 et ses sautillements enthousiastes quand elle m’a présenté l’objet, elle n’a cessé de poser son index sur chacun des visages alignés sur trois rangées. Léa, Théo, Aminata, Mathieu, Manon, Louise, William, Lilia… comme une petite rengaine récitée de plus en plus vite.

Poite n°1, ne voulant pas être laissée pour compte, a elle aussi élu une chose improbable pour passer la nuit avec elle. Ce sera donc le bracelet bleu et blanc ramené de Santorin par sa tante.

Tout à l’heure, il a fallu que je monte la voix au pied de l’escalier, le cou tendu vers l’étage. Quand j’ai prononcé les mots « retournez chacune dans votre chambre », Poite n°2, celle qui n’a pas peur d’enfreindre grand-chose m’a répondu « mais on y est, chacune dans votre chambre ! ». J’aurais parié pourtant que ces bavardages provenaient d’une seule et même pièce. Une cloison n’y suffira donc pas. Il faudra bien que je m’y fasse.

En creusant un peu, j’ai compris que Poite n°1 conseillait sa sœur sur les meilleurs rêves à effectuer cette nuit. Un cornet de glace, des mots à déchiffrer (nouvelle passion) et L. sa maîtresse. De quoi dormir sur ses 2 oreilles. Enfin, autant qu’elle puisse le faire.

On se donne rendez-vous demain, pour vérifier le pouvoir de la glace à la fraise ?

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23 mai 2017

Les graines

A dire vrai, je démarre ce post sans aucun synopsis. La faute à cette semaine de vacances posée dans le but de consacrer l’intégralité de mes journées à peindre 120 mètres carrés de plaques de placo en compagnie des artisans bénéficiant du meilleur rapport qualité-prix de tout le sud-ouest (je ne fais pas l’affront aux fidèles de rappeler qui sont ces gens) (pour les autres : mes beaux-parents).

[pause destinée à vous permettre de prendre l’exacte mesure de la teneur de mes journées et à compatir grandement] [et ce pour l’incroyable accumulation de raisons énumérées dans la phrase précédente]

Bientôt, très bientôt, les Poites inaugureront ces deux nouveaux espaces que nous venons de passer 5 semaines à leur confectionner. Et nous y reviendrons car je suis depuis tout ce temps dans une tempête maternelle intérieure encore jamais égalée.

Mais en attendant la palanquée de posts plein de doutes et d’erreurs parentales grossières, intéressons-nous à Poite n°2 qui depuis quelques jours nous refait une petite rechute de la thématique de « Comment on fait des bébés ? » (autrement intitulée « Papa dans Maman »).

Ce matin, après m’avoir définitivement réveillée avec un « mais comment il fait VRAIMENT le papa pour mettre sa graine dans le ventre de la maman ? sur les coups des 8h12, elle a malheureusement enchaîné. La belle voulait savoir à quoi ça pouvait bien ressembler ces graines de Papa. Pourquoi pas, que je me suis dit, déjà un peu sonnée par l’attaque matinale, au moins ce sera fait. « Attends, Poite n°2 » que je lui réponds, intimement fière de ne rien laisser paraître de cette sensation tenace de comptabiliser en cette matinée un amoncellement d’emmerdes assez remarquable, « attends » lui dis-je donc en me saisissant de mon téléphone, « je vais chercher des photos ».

En face de moi, l’œil se soulève selon un angle très clairement interrogatif.

« Pourquoi ? » m’achève alors l’enfant désireux de savoirs, « parce que t’as gardé des photos de celles de Papa ?

Edit : que ne sait-elle que je possède, mieux encore que des photos, tout un tas de CV circonstanciés de ces fameuses graines paternelles.

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Maman de deux Poites en une seule fois. Ici, on parle de la vie comme elle est jolie (au moins un jour sur deux).

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